Délicieuse Mireille

Tsarine Francophone


 La demoi­selle d'Avignon au look immuable est l'un des symboles de la chan­son française.
Née le 22 juillet 1946 à Avignon, Mireille Mathieu est issue d'une famille de marbriers funé­raires ; son père, Roger, était tailleur de pierre. La petite fille, aînée de quatorze enfants, apprend très jeune à s'occu­per de ses frères et soeurs et s'affaire aux tâches ména­gères pour secon­der sa maman, Marcelle. Elle se passionne pour la musique, initiée par son père chan­teur bary­ton à ses heures et fan d'opéra. Adoles­cente, elle pointe à l'usine pour aider sa famille et les jours de repos parti­cipe à de nombreux galas et concours locaux. En novembre 1965, elle parti­cipe au télé­cro­chetLe jeu de la chance de Télé Dimanche sur l'unique chaîne de télé­vi­sion. Les télé­spec­ta­teurs découvre alors une jeune fille âgée de 19 ans à la voix déjà puis­sante. Elle remporte le concours cinq semaines de suite et se fait remarquer par Johnny Stark qui devient son mana­ger.

Son premier Olympia : le début de la consécration. 


Le 26 décembre 1965, elle fait son premier Olym­pia en première partie de Sacha Distel et Dionne Warwick. Son premier 45 tours, Mon credo, est un énorme succès avec plus d'un million d'exem­plaires écou­lés. Très vite, sa noto­riété dépasse les fron­tières de l'hexa­gone, en mars 1966, la jeune prodige est invi­tée de l'émis­sion Ed Sulli­van Show aux Etats-Unis. Cette même année, elle enchaîne les tubes; Pourquoi mon amour, Qu'elle est belle, Un homme et une femme. L'amour devient son thème de prédi­lec­tion. Elle pour­suit sa carrière inter­na­tio­nale et entame une tour­née en URSS en mai 1967 puis elle publie son premier album en alle­mand, Hinter den Kulis­sen vont Paris, en 1969. En 1971, elle pour­suit ses colla­bo­ra­tions fruc­tueuses et enre­gistre un nouveau titre, Unehistoire d'amour, avec Fran­cis Lai. Ce titre est un succès et lui permet de conqué­rir un nouveau public, le Japon. En 1976, elle parcours les quatre coins de la planète pour sa quatrième tour­née mondiale. En 1978, elle est choi­sie par les maires de France pour incar­ner Marianne. Plus discrète sur les scènes pari­siennes, elle fait son grand retour sur la scène du Palais des Congrès de Paris en 1986 pour célé­brer ses 20 ans de carrière.


En 1989, la dispa­ri­tion de Johnny Stark, son mana­ger et mentor, assom­brit le quoti­dien de la chan­teuse qui sombre dans la dépres­sion. Grâce au soutien de sa famille et de l'une de ses soeurs, Matite, qui vit avec la chan­teuse dans son hôtel parti­cu­lier de Neuilly-sur-Seine, Mireille Mathieu retrouve le chemin des studios et publie un nouvel album, Mireille Mathieu (1991), avec une nouvelle maison de disques, Carrère. Chaque sortie d'album est un triomphe, la presse améri­caine la compare à Edith Piaf. En 1999, le président Jacques Chirac lui remet les insignes de cheva­lier de la Légion d'Honneur. En novembre 2005, alors qu'elle fête ses 40 ans de carrière à l'Olym­pia, elle reçoit un disque de rubis récom­pen­sant ses ventes d'albums depuis ses débuts : 122 millions d'albums vendus dans le monde. Puis la chan­teuse se fait plus rare en Fran­ce… mais devient l'un des symboles de la chan­son française à l'étran­ger et se produit régu­liè­re­ment en Russie et en Alle­magne. En 2012, c'est avec un hommage à son idole, Mireille Mathieu chante Piaf, qu'elle fait son retour dans les bacs. En octobre 2014, elle célèbre ses cinquante de carrière sur la scène de l'Olym­pia.

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