Une Diva transnationale
Son enfance :
Dalida, de son vrai nom Iolanda Cristina Gigliotti, née le au Caire et morte le à Paris, est une chanteuse et actrice italienne naturalisée française, ayant chanté et joué en italien, en français, en arabe égyptien, en hébreu, en anglais, en espagnol, en allemand, en néerlandais, en arabe libanais, en grec et en japonais.

Alors que sa vie privée est ponctuée de drames, elle tombe en dépression et se suicide à l'âge de 54 ans, quelques mois après avoir été l'actrice principale du film dramatique Le Sixième Jour.
Dalida est l'artiste française la plus récompensée du show business
et demeure une icône mondiale de la chanson se classant parmi les six
chanteuses les plus populaires au monde, avec plus de 170 millions de disques vendus à travers le monde. Avec Édith Piaf, elle est la chanteuse populaire française qui a le plus marqué le XXe siècle, selon un sondage Ifop de 2001.
Sa Carrière :
À la recherche de nouveaux talents pour son music-hall, Bruno Coquatrix
remarque Dalida à la Villa d'Este et au Drap d'Or (restaurants-cabarets
parisiens). Il lui suggère de participer à un concours pour amateurs,
« Les Numéros 1 de demain », organisé à l'Olympia le . Sont présents Eddie Barclay, jeune producteur de disques (qui vient d'importer le disque microsillon des États-Unis en France), et Lucien Morisse, directeur des programmes d'Europe 1. Ce dernier, subjugué par le charme oriental de Dalida, la convoque dans ses bureaux de la rue François-Ier et prend sa carrière en main.
Le sort le premier 45 tours de Dalida, Madona, une adaptation française d'un titre portugais d'Amália Rodrigues, Barco Negro. Après le succès mitigé de ce disque et du deuxième, La Violeterra, sorti en octobre, Lucien Morisse pense avoir déniché le titre phare de Dalida, Bambino, reprise d'une chanson de Marino Marini (Guaglione), qui était initialement prévue pour la vedette en place, Gloria Lasso. Morisse bloque la chanson, la fait enregistrer en une nuit et la fait passer toutes les heures à l'antenne d'Europe 1. Bambino se vend ainsi à un demi million d'exemplaires, reste plus d'un an au hit-parade. et est premier disque d'or. Sur sa lancée, Dalida partage, quelques semaines plus tard, la même scène de l'Olympia, en première partie du spectacle de Charles Aznavour, puis en vedette américaine de Gilbert Bécaud. Elle sera par la suite tête d'affiche à l'Olympia en 1961, 1964, 1967, 1971, 1974, 1977 et 1981.
Lucien Morisse, qui l'épouse le , en fait rapidement une immense vedette populaire, grâce à des succès comme Come prima, Gondolier, Les Gitans, Histoire d'un amour, J'ai rêvé, Les Enfants du Pirée, Romantica.
Son répertoire, très méditerranéen, plait aux Français. La chanteuse,
surnommée « mademoiselle Juke-Box », devient la première artiste à
ouvrir son fan-club. Au même titre que Brigitte Bardot, elle devient un véritable modèle pour les jeunes filles.
Il s'agit avec Lucien Morisse non pas d'un mariage d'amour, mais
plutôt d'un acte de reconnaissance envers celui qui a fait d'elle une
vedette. Aussi vit-elle dès le début de son mariage une liaison, de 1961
à 1963, avec l'artiste-peintre Jean Sobieski. Lucien Morisse tente de stopper la carrière de Dalida, qui fait alors l'objet de critiques et intimidations.
Elle persévère néanmoins et Lucien Morisse reconnait son triomphe
personnel à l'Olympia en décembre 1961. Leur divorce est prononcé en
1962.
Les années 1960
voient l'arrivée d'une vague de jeunes chanteurs, la génération yéyé.
Bon nombre de vedettes des années 1950 tombent dans l'oubli mais Dalida
parvient à résister à cette nouvelle vague, en se reconvertissant, à
contre cœur, au twist et autres nouvelles modes qui alors séduisent le jeune public avec des succès tels que T'aimer follement, Itsi bitsi petit bikini, La leçon de twist, Garde-moi la dernière danse, Le jour le plus long, Le petit Gonzalès, Chaque instant de chaque jour, Amour excuse-moi (Amore scusami), La danse de Zorba, ou encore Il Silenzio (Bonsoir mon amour). C'est durant cette période que, en 1964, elle se métamorphose physiquement en se teignant les cheveux en blond. En 1965, un sondage Ifop
indique qu'elle est la chanteuse préférée des Français. La seconde
partie de la décennie fait place à une nouvelle Dalida, avec des textes
tels que Les grilles de ma maison, Ciao amore, ciao , Mama, Le temps des fleurs, Zoum Zoum Zoum, etc. En 1968, Dalida reçoit entre autres la médaille de la présidence de la République des mains de Charles de Gaulle.
En 1970, Arnaud Desjardins
lui fait découvrir la philosophie orientale. Elle hésite à arrêter sa
carrière. Elle décide finalement de continuer à chanter, mais change de
répertoire et interprète Avec le temps de Léo Ferré, Mamina de Pascal Danel et Je suis malade de Serge Lama, ainsi que des titres originaux comme Il venait d'avoir 18 ans, Ta femme. Elle ne renoncera pas pour autant aux grands succès populaires à l'instar de Darla Dirladada, Parle plus bas (Le Parrain), Paroles… Paroles… (en duo avec Alain Delon), Gigi l'Amoroso.
Cette dernière chanson, sorte de comédie musicale, est la plus
emblématique de son répertoire. Numéro 1 dans douze pays, elle bat un
record de vente au Bénélux (détenu jusqu'alors par Frank Sinatra avec Strangers in the night). La décennie des années 1970 est également la décennie des Olympia à succès pour la chanteuse, qui retrouvera son public dans la salle mythique parisienne à trois reprises, 1971, 1974 et 1977.
En 1975, Dalida est la première artiste française à s'initier au mouvement disco. Son album Coup de chapeau au passé, regroupant des chansons telles que J'attendrai ou encore Bésame mucho occupe la place au sommet des hits-parades. En 1978, elle enflamme deux soirs de suite le Carnegie Hall de New York. Elle enregistre aussi Femme est la nuit, Génération 78, Le Lambeth Walk, et Laissez-moi danser (Monday, Tuesday), important tube disco en 1979.
Dalida crée un succès raï en 1977. Inspiré par un folklore égyptien, Jeff Barnel réarrange ce qui deviendra un véritable hymne au Moyen-Orient : Salma ya salama. Dalida enregistre la chanson en français, en arabe égyptien, en italien et même en allemand.
Ayant refusé, à deux reprises, un contrat exclusif avec les États-Unis, elle obtient toutefois une ovation mémorable au Carnegie Hall de New York en décembre 1978 et au Shrine Auditorium de Los Angeles en octobre 1986.
Les années 1980 débutent avec un spectacle au Palais des sports de Paris. Dalida revient à des textes plus intimistes, tels que Il pleut sur Bruxelles, À ma manière ou encore Mourir sur scène, qui connaît un grand succès.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire